Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
16 août 2013 5 16 /08 /août /2013 14:03

EMERIC.jpg  

Le soleil dardait ses rayons brûlants                               
Nous étions tous un peu indolents.
La veille, nous avions ri comme des fous ;
C’était en plein milieu du mois d’aout.

Nous avions fêté deux anniversaires,
Grands-parents, père, mère, sœur et frère
Tantes, oncles, cousines, cousins,
Réunis pour un gai festin.

Moi, je savourais mon nouveau bonheur
Heureuse, chantant et riant encore
Sans me douter qu’à la suivante aurore
Il serait entaché par la douleur !

Ton espièglerie n’avait d’égale

Que ta gourmandise pour les sucreries !
Qu’importe ! A toi seul tu étais un festival
De gentillesse et de drôlerie.

Il a fallu que cette abominable bactérie
Envahisse ton corps d’enfant,
Et emporte ta jeune vie
En quelques instants.

Tu as laissé derrière toi un vide immense
Et rien n’a jamais comblé ton absence.
Les jours, les mois ont passé
Personne ne peut t’oublier.

Depuis, des êtres chers t’ont retrouvé
Là-haut dans le Paradis
Pour te redire combien l’on t’a aimé
Et que pour toujours, tu fais partie de nos vies.

             Veille sur nous Emeric, et sois heureux sur ton nuage.

 

 

 

                                                                                              Pour Emeric

                                                                                              De la part de sa Tata Colette

le 16 aout 2013

                                          

 

 

 

Partager cet article
Repost0
26 juillet 2013 5 26 /07 /juillet /2013 18:08

   Parce que dans la famille, il n'y a pas que moi qui écrit, et que je trouve cette lettre trop belle et très drôle, et avec la permission de celui qui l'a écrite, je vous en fais profiter :

 poseidon.png

Lettre à mon Cadet

     Cyril, demi-dieu de la Grèce antique, avait à sa charge l’habileté et la mémoire.

dsUn jour, de passage sur l’Ile de l’Attention, appelée aussi « Attention à toi », il fût happé par une Déesse (Nitendo la DS !). Elle voulut amoureusement le garder pour elle seule et lui vola toute son attention !

    Quelques décennies plus tard (environ 6 mois), Zeus, pris de colère de ne pas voir revenir l’habileté et la mémoire de son fils, fit statufier la déesse (il retira la pile !), et demanda à Cyril de revenir sur la terre ferme et de partager ses activités avec ses congénères (c’est-à-dire : arrêter de rêvasser et jouer avec ses frères) ; mais hélas quelque chose était perdu pour Cyril….

     Au pr
emier matin, les yeux remplis de sommeil, il versa le lait à côté de son ptit-dej.pngbol et, voulant réparer son étourderie, la nappe coincée dans son pyjama récemment remonté, il embarqua le contenu du petit déje dans une chute «rocambolesque » avec un cri de surprise venant du fonds de sa gorge, hurlant au monde entier (ses frères, sa mère et son père) ! : « J’ai pas fait exprès ! »  . Zeus ne lui en tint pas rigueur mais bien qu’amusé, il se dut de gronder… il émit alors un long pet !!

    
Durant les jours qui suivirent Cyril commit d’autres maladresses et tout en répétant « J’ai pas fait exprès » (c’est rengaine à force non ??), il errait de par le monde … (enfin, dans la maison, c’est déjà bien assez grand !!), à la recherche de ses biens (DS, ordi, wii, télé….) en essayant de se remémorer ce qu’il devait faire ou non.

    
A chaque oubli (ou presque) Zeus se fâchait et lui envoyait des éclairs (à la vanille), la foudre lui caressait les oreilles (entre le pouce et l’index du père, aïe, aïe, ça fait mal !). 

    Malgré tous ces supplices Cyril, le demi-dieu venu sauver le monde à l’agonie, venu résoudre les mystères de l’existence et des origines de la vie sur terre et sur l’olympe n’a toujours pas :
 

    RANGER SES CHAUSSURES QUI TRAINENT DANS LA SALLE DE BAINS !!!

    

            Bonne journée mes petits crapauds d’amour

           Que la vie vous soit douce et ensoleillée

 

            Bisous et à ce soir pour de nouvelles aventure

 

                                   Votre papa qui vous aime.  
Juillet 2013 (par Stéph.)   .

Partager cet article
Repost0
18 juin 2013 2 18 /06 /juin /2013 17:39

C’est par un beau  jour  de printemps
Quand la douceur du temps chauffe le vent,
Qu’ils prononcèrent leur serment
Venu du fonds de leur cœur,
Pour le pire et le meilleur….

C’était il y a cinquante ans !


Ils ont  pris tant de chemins
Et vu passer tant de nuages.
Ils sont allés  main dans la main,
Soleil ou pluie sur leurs visages.

Dans le terreau de leurs  deux cœurs,
Ils ont planté les mêmes graines
En cultivant leur bonheur
Récoltant l’amour et bannissant la haine.


Aux mois ont succédé  les ans,
Laissant apparaître leurs cheveux blancs,
Mais ils ne regrettent pas leur jeunesse
Car leur cœur est rempli de tendresse.

Que l'avenir leur réserve encore,
Des mois, des ans, bien plus que l'or
Qui aujourd'hui brille dans leurs yeux
Et qu'il réalise tous leurs voeux.


chats-amoureux-copie-1.png
                                                                                                      Colette 20/04/2013

Partager cet article
Repost0
4 avril 2013 4 04 /04 /avril /2013 16:19

              scie.png                                 menuisier.png                marteau.png
      Dans son atelier de menuisier, Julien donne du rabot  avec énergie….  Depuis déjà longtemps, il occupe sa retraite à fabriquer  des jouets uniques, d’abord pour ses petits-enfants, et maintenant pour Léa son arrière-petite-fille.

   
Parfois même, les voisins et amis de ce sympathique papy lui donnent à réparer quelques pantins désarticulés ou camions en bois, car Julien possède en la matière un savoir-faire inégalé. Saint-Nicolas approche à grand pas, et Julien a promis à Léa une belle surprise pour cette occasion. Il a entamé la construction d’une magnifique maison de poupée, et a dû pour cela délaisser tous ses autres ouvrages.     
chariot-bois.png
   
Sur l’établi, en vis-à-vis de celui qu’il occupe, patientent sagement  quelques personnages que l’on pourrait prendre pour de vulgaires morceaux de bois dont la sculpture semble inachevée. Un guignol démantibulé fait face à ce qui semble être une poupée en gestation. Une multitude de petits animaux en bois leur tiennent compagnie. Voilà un lion qui a belle figure, si ce n’est qu’il a perdu sa queue ! La pluie ou les larmes d’un enfant ont effacé les tâches de la  girafe, mais l’hippopotame, à ses côtés, possède encore toutes ses dents dans sa gueule grande ouverte ! Il y a même un robot dont les yeux éteints font penser à un jouet abandonné…

  rabot.png                                                                      tournevis.png
  
 Julien scie, rabote, ponce, assemble toute la journée les petites pièces qui formeront le nouveau logis de la poupée qui attend d’être réparée. Il pense déjà à la joie de Léa lorsqu’elle va découvrir ce merveilleux cadeau.  Les heures passent sans qu’il s’en aperçoive, mais bientôt, la nuit tombe et il ressent la fatigue… Il est temps de rentrer à la maison car Mamie a sans doute préparé un bon repas pour le réconforter. Il éteint toutes les lampes  et salue toutes ses créations d’un « soyez sages les petits, je reviens demain », avant de fermer à double tour la porte de la menuiserie.  
pantin magique
    
Plus rien ne bouge dans la pénombre, la poussière est retombée, aucun bruit ne retentit plus, la scie s’est arrêtée et avec elle tout semble s’être endormi. Et pourtant……
  lune et etoile   La lune reflète sa lumière sur les immenses carreaux projetant des ombres étranges dans l’atelier. Mais…. en y regardant bien, ne dirait-on pas que ce sont des silhouettes ?

    A l’intérieur de la pièce, règne une effervescence peu ordinaire. Soudain, le pantin désarticulé se déplie et se détend comme après un lourd sommeil. Il saute sur ses pattes et commence un périple sur l’établi, regardant tour à tour la poupée amorphe, les animaux assoupis…    

     Alors il décide de secouer tout ce petit monde, à commencer par cette belle blonde pour laquelle il éprouve un coup de foudre immédiat… Même sans ses bras, elle semble si douce et si câline……
"Ma tendre princesse, comme tu es jolie !" Il dépose alors délicatement un baiser sur sa bouche, comme l'a fait le Prince Charmant dans la Belle au bois dormant, et le miracle s'accomplit : la belle ouvre les yeux. D’abord offusquée d’avoir été embrassée par un si laid personnage, elle réalise qu’il doit être très intelligent pour l’avoir choisie alors qu’elle ne peut même pas lui tendre la main.

     Mais Pantin ne veut pas en rester là et se met à chanter à tue-tête, s’agitant dans tous les sens. Il faut dire que ses membres disloqués lui permettent toutes les contorsions possibles. Belle est subjuguée, jamais elle n’a tant ri. Son rire cristallin résonne dans cette immense pièce et finit par tirer de leur torpeur tous les jouets posés là.pantin dans sa boite
    
    Et la fête commence : c’est à qui sautera le plus haut, se roulera le mieux dans la sciure amassée sur la paillasse de papy.
   
Le lion tourne en rond, cherchant vainement sa queue, rugit un peu, puis se dit que ce n’est pas si important et qu’il faut profiter de cette belle fiesta qui s’annonce. 
    La girafe a fini par trouver un pot de peinture et avec l’aide de Monsieur Robot entreprend de se recolorer le torse, histoire de se refaire une beauté. 
    
Hippopotame cherche désespérément un point d’eau car ça commence à chauffer sérieusement là-dedans. Monsieur Lion vient à son secours et apercevant un seau  au pied de l’établi, pousse brusquement le gros pantouflard qui vient échouer, pour son plus grand bonheur, dans deux centimètres d’eau… la remontée sera sans doute plus difficile !
LION                     CAMION POMPIERrobot.pngGIRAFE
     Le camion de pompier a déployé sa grande échelle, tanguant dangereusement sur les trois roues qui lui restent. Qu’à cela ne tienne, le ouistiti n’a pas peur et s’improvise soldat du feu,  y grimpant comme dans son arbre.

   Pendant ce temps, Pantin fait la cour à Belle. Il entoure délicatement de ses bras les épaules de sa nouvelle compagne pour la protéger de tous ces farfelus qui s’agitent autour d’eux. Pas besoin de mots pour dire ce nouvel amour, leurs yeux se comprennent, et savent qu’ils ne se quitteront plus.

     poupée blonde  Personne ne s’est  aperçu de leur silence, trop occupé à peaufiner les bêtises qui surprendront notre papy Julien !  Sauf peut-être Monsieur Lion qui soudain se met à hurler : « Oh ! les amoureux…. eux… ! » repris en chœur par la fine équipe pliée de rires.
     Pour parfaire le tout, Ouistiti s’empare d’un bouquet de fleurs séchées que papy garde là précieusement, et vient le déposer aux pieds des tourtereaux dans une pirouette majestueuse.

      Il est décidé de procéder sur le champ au mariage, et tous les invités sont conviés sur place. Le roi de la forêt va officier, mais il manque le principal témoin…. Monsieur Hippopotame baigne encore dans sa cuvette, et bien sûr, il n’y a pas d’ascenseur à l’atelier !!! Tant pis, déjà le jour se profile à l’horizon et il faut se hâter… Belle et Pantin vont bientôt couler des jours heureux sur le coin de cet établi…

couple-poupee-pantin.jpg
    Après une nuit agitée, peuplée de rêves insolites, Julien a quelque mal à gagner son atelier : sans doute l’âge, mais bon il faut y aller. Léa serait tellement déçue de ne pas recevoir son cadeau à temps. Quand il ouvre la porte, il a l’impression qu’un vent de folie a soufflé sur son atelier. Pourquoi tout parait-il avoir changé de place ? Se grattant la tête, il réfléchit :

   
« Il me semble pourtant avoir rangé l’atelier hier soir ? Finalement, j’aurais peut-être dû le prendre le cachet que m’a proposé Mamie ce matin…  je crois bien que j’ai une bonne migraine ! »
-cid_87271352CE7B4CB1AD970CEB7175028B-PCdeCOLETTE-copie-1.jpg
Colette - 2ème prix au Printemps des Poètes 2013 - section Nouvelles
Partager cet article
Repost0
3 avril 2013 3 03 /04 /avril /2013 15:05
Elle est là, au fond de mon esprit
Qui murmure sa mélodie,            logo-plume-encrier.jpg
Cette voix guide mes doigts
Sur le papier encore froid.

Peu à peu, les lettres s’agglutinent
Pour former une phrase, une ligne.
D’abord hésitantes, elles viennent se poser
Telles les notes de musique sur la portée.

portee-musique.png                       Soprane, ténor, basse ou alto
Verbe, nom, adjectif,  simple mot,
Tout se mêle en un joyeux concert
Pour enfin devenir vers !

Spontanée,  la rime accourt
Exhalant pleurs, joie ou amour.
Légère comme la plume au vent
Elle emporte tous mes tourments.
 Il vous faut l’entendre
Pour bien la comprendre 
Cette  douce mélodie
Nichée au cœur de la poésie.

Sa voix apaise tous les maux
Il n’y a rien de plus beau.

D'ailleurs, murmurer "je t'aime"
N'est-il déjà pas tout un poème !

               clipart-coeur.png
 
 

Colette - mars 2013 - 1er Prix au concours
du Printemps des Poètes 2013
de la Ville de Neufchateau



 
 
 
 
 
 
Partager cet article
Repost0
20 mars 2013 3 20 /03 /mars /2013 18:03

    avion lulu

C’était l’année de mes quinze ans,
Les premiers bourgeons annonçaient le printemps.
Dans deux jours ce serait ma fête,
Moi que tu appelais « Ptite Colette ».

Ce matin-là, je traînais dans mon lit
Dispensée d’école pour cause de maladie.
Rien de grave ne pouvait m’arriver
Et je comptais bien en profiter !

Soudain le ciel s’est assombri,
Présage de la catastrophe annoncée
Par la dame du café,
A maman abasourdie.

Je ne comprenais pas encore
Ce qui à ce point les affolait,
Ce triste coup du sort
Qui soudain les frappait.

Puis je vis papa s’effondrer
Cet homme- là qui ne pleurait jamais.
Alors je finis par comprendre
Que le ciel venait de te prendre.

Autour de moi, ce n’était que stupeur et chagrin
L
a mort venait de faucher ton destin.
Toi, mon oncle Lulu
Je ne te reverrais plus.

Avec ton bel uniforme, le sabre au côté
La casquette sur la tête délicatement posée,
Les mains gantées de blancRecto livret lulu (page 2)
Tu étais plus beau que le prince charmant !

Tu t’es envolé une dernière fois,
Emportant mes rêves d’adolescente,
Avant de plonger, plein d’effroi
Dans une vertigineuse descente.

Jusqu’au bout tu as mené ta mission
Avec courage et abnégation.
Tu as renoncé à  ta jeune vie
Pour sauver celle de nombreux petits.

Certains ont donné ton nom à une rue,
Pour moi, tu restes à jamais mon héros disparu 
                                          …     mon tonton « Lulu » !

 

 

 Colette mars 2013
En hommage à mon Tonton pour le 50ème anniversaire de sa disparition tragique

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
14 février 2013 4 14 /02 /février /2013 10:12


chats-amoureux.png
Valentin ou Valentine
Martin ou  Martine
Germain ou Germaine
Peu importe votre patronyme
Courrez lui dire « Je t’aime »

Laissez-tout tomber …
Prenez le temps
Pour lui donner des millions de baisers !
Ce jour important n’arrive qu’une fois par an !

Et si l'envie vous prend
De lui faire un cadeau
Pas besoin de voir si grand...
Juste quelques mots !

Alors, oubliés les soucis, les rancœurs
Ecoutez seulement votre cœur
Vous savez bien que c’est le soleil de votre vie
Alors, aujourd’hui….
On s’embrasse, on s’aime et on se le DIT !!

                                        Joyeuse St Valentin !

                                                                                                                     Colette 14/02/2013
 
coeurs-st-valentin.png
 
Partager cet article
Repost0
5 janvier 2013 6 05 /01 /janvier /2013 17:33
 
Ronde et dorée à point                                 rois-mages.png
Elle est là qui me nargue !
Je la regarde en coin,
Pour que personne ne me remarque.
Ma balance me dit :
Non, non pas aujourd’hui !

Après les fêtes, c’est sûr
Je ne passe plus entre l’affiche et le mur.
Mais,…  et je vous demande pardon
Il faut bien respecter la tradition.

Allez, je vais faire un effort
Juste un petit morceau, et encore !
La croûte craque sous ma dent,
Elle fond délicatement  sous mon palais
La frangipane se découvre, je l’attends
Ouah ! Que c’est bon…. que ça me plaît.

Soudain, j’entends un craquement !
Aïe, Aïe, Aïe…… ma dent !
Qui a dit que je voulais être reine ?
Je n’avais pas besoin de cette peine.

La gourmandise est un vilain défaut,
Au point de croquer la fève !
Me voilà avec un nouveau "chicot"
Condamnée à serrer les lèvres !

Mais, il n’y a pas que des inconvénients
A être gourmand.
Car plus de dents, plus de gourmandise.
Et déjà le dentiste aiguise
Ses instruments !!

Soyons les rois et reines  d’un jour
Goutons la galette avec  délectation
Partageons ce moment d’amour
Sans préjugés ni appréhension.
                        galette                                                     
     Bonne galette
                                                                                  Colette5/01/2013
 
Partager cet article
Repost0
3 décembre 2012 1 03 /12 /décembre /2012 17:57
 

 

marie-et-l-enfant.png
  

Marie vient d’avoir dix-huit ans             
Pourtant, ce n’est déjà plus une enfant                                                .
Ses cheveux blonds sous son châle bleu
Ne reflètent plus la lumière, tout comme ses yeux
Pas même la lueur d’un cierge…
Car cette madone là n’est pas la Vierge !

Marie est là, tapie dans l’ombre d’une cochère                     
Dans cette rue noire et pourtant si familière.                 
Avec sa jupe en lambeaux
Et la crasse qui lui colle à la peau,
Elle tremble de froid et de peur
En serrant son fardeau sur son cœur.

Les souvenirs qu’elle voudrait oublier
Tournent sans cesse dans ses pensées….
Tout cela semble si loin
Mon Dieu, comme ils étaient bien…

Il était si fort, si tendre, si beau
Pour elle, tout était nouveau.

L’amour les a pris dans ses bras
Au diable, papa, maman et leurs bourgeois.
On croque la vie à pleines dents
Se jouant des préjugés et du temps.
Ensemble, on veut tout essayer
Les cigarettes, l’alcool et les cachets.

La dépravation est devenue leur lot quotidien
Mais, paraît-il…. Ça leur faisait du bien.
                                   voleur.png
    
Hélas, quand de Marie le ventre s’est arrondi
Sans demander son reste, il s’est enfui.
Trop tard pour, de ce petit être, se débarrasser…
A l’intérieur quelque chose a bougé… 
Elle a traîné son malheur pendant des mois
Survivant à son grand désarroi
Ne sachant plus si elle existait
Ecoutant ce souffle de vie qui grandissait.

Puis la douleur l'a prise ce soir de réveillon
Il est arrivé ce tendre poupon.
Niché aux creux de ses bras
Il la regarde et ne comprend pas :
Quel drôle de monde que celui-là
Pourquoi tant de larmes versées sur moi ?

Marie, après tant de souffrances
Ne cesse de pleurer et supplier :
«Mon Dieu, si vraiment vous existez
Arrêtez mon errance
Ne laissez pas cet enfant nu
Moi, je ne peux lui offrir que la rue.

Rien ne bouge, si ce n’est les badauds
Qui vont joyeux les bras chargés de cadeaux.
Chacun court, va et vient
Sans même un regard pour son voisin
N’ayant qu’une seule idée en tête
Se préparer une belle fête.

Marie est seule avec son enfant
Personne ne la voit, personne ne l’entend….
L’enfant pleure d’une voix ténue
Agite avec frénésie ses petites mains
Il a froid, il a faim
Marie n’en peut plus…

Oubliant même que Dieu l’a pourvue de ce qu’il fallait
Pour donner à son petit le meilleur des laits,
Elle fouille avidement dans ses poches
Cherchant de quoi subsister pour son mioche.
Mais que nenni….rien du tout.
Ah ! Si tiens …. Ce vieux bijou !

Elle regarde, pensive, la jolie croix dorée
Souvenir d’un jour où elle avait communié.
«Toi Jésus, où donc es-tu?
Il y a deux mille ans que tu as disparu
Aurais-je donc aussi perdu la foi ?...
Non, Seigneur, je crois que je crois»

A ce moment là, Joseph de Noailleslune-et-etoile.png
Rentre chez lui avec son panier de victuailles.

Perdu dans ses tristes pensées,

Il ne voit l’obstacle que pour l’éviter.

Baissant les yeux, il la voit
C’est à peine s’il la reconnaît
Comment pourrait-il croire que c’est vrai…
Sa fille, la chair de sa chair
Est là,
Telle un animal à terre.

Comme le soleil après l’orage,
La lune déchire les nuages
Joseph veut croire au miracle
Malgré ce désolant spectacle.
Alors l’enfant sans nom de Marie
Lui emplit les oreilles de son cri.
Emu, Joseph a tout compris.
Avec force et amour, il étreint Marie.

«Viens, dit-il, toi et ton petit
Dans mon cœur, tu n’étais jamais partie
Nous allons de ce pas à ta mère porter la bonne nouvelle
Je crois que ce sera le plus beau de nos Noël !»

Une fois encore le Miracle de la Foi s’est accompli
Marie  a donné  la vie,
Pour emplir le monde d’amour et de joie
 Tout comme autrefois, là-bas.

Colette-2/12/2012

 creche.png

 

 
 
 
 
Partager cet article
Repost0
25 octobre 2012 4 25 /10 /octobre /2012 14:30
Il s’en allait de bon matin,
Là bas au fond de son jardin
Pour faire cueillette.

Il pouvait vous donner de grandes leçons,
Sur Mozart, Beethoven ou les champignons,
…. Et les fleurettes.

Avec ses amis les Arcanty’s
Il n’hésitait pas à entrer en piste
Et donner de la voix.

Dans le Grand Nord ou au soleil,
Nos escapades étaient toutes pareilles
Pleines de rires et de joies.

Malgré son « fichu » caractère
Il était plus qu’un frère,
Bon et  généreux.

Discuter de tout et de rien,
Donner, avec son cœur sur la main
Le rendait heureux.
   
Tous ces souvenirs intenses
Poseront un voile de douceur
Sur notre peine immense.

J.F. pour nous, tu n’es pas parti
Tu es simplement entré au Paradis.
Et tu nous y attendras.

Parce qu’un jour, nous aussi
Nous irons vers une autre vie
On t’y retrouvera pour une grande fiesta.

Jamais, nous ne pourrons t’oublier
Toi et cette grande amitié
Que tu nous as offerte en cadeau.

Alors, aujourd’hui ce n’est pas un adieu.
Ecoute nos voix pour ce beau crédo.
Elles te disent : …  « à bientôt mon vieux ».

Colette le 25/10/2012 pour Jean-François

 

            defunts-copie-2.jpg

 

 

              

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : La souris de la rime
  • : Les mots que l'on aime sont faits pour être ensemble, et faire rêver.
  • Contact

Recherche